Malgré la baisse des taux et l’allongement des durées de prêt immobilier, le Haut conseil de stabilité financière a exigé, depuis janvier 2020, que le taux d’endettement des nouveaux emprunteurs n’excède pas 33 %. En effet, en raison de la crise sanitaire, le crédit immobilier pèse toujours plus lourd dans le surendettement des Français.
Le taux de refus de prêt immobilier de la part des banques a doublé
En quelques mois seulement, le taux de refus de prêt immobilier de la part des banques a doublé, pour s’élever à hauteur de 15 %. La hausse du taux de refus de prêt immobilier est causée par le Haut conseil de stabilité financière, qui impose depuis janvier 2020, que le taux d’endettement des nouveaux emprunteurs, n’excède pas 33 %.
Le pronostic pour la fin 2020 et le début 2021 formule un effondrement de 30 % de la production de prêt immobilier en seulement un an. En effet, le HCSF demande aux banques de ne pas prêter au-delà de 25 ans et de respecter le taux d’endettement maximal de 33 %. De cette façon, le nombre d’octrois de crédits pourrait bien chuter, en plus de la baisse de 15 %.
D’autant plus qu’avec la crise économique actuelle, les organismes craignent une forte hausse des défauts de remboursement d’échéances. Le Haut conseil de stabilité financière met donc en place des mesures strictes afin d’éviter les risques encourus en cas d’endettement, voire de surendettement des emprunteurs.
D’autant plus que la plupart des dettes immobilières représentent près de la majorité de l’encours des ménages. Le poids du crédit immobilier dans le surendettement des foyers a pris une place croissante ces dernières années. Pour cela, les ménages qui renégocient leur prêt immobilier cherchent à réduire leurs mensualités plutôt que de profiter de la baisse des taux.
Comment éviter une situation de surendettement ?
Une situation de surendettement c’est lorsqu’un particulier ne parvient plus à régler ses charges de nature personnelle comme, notamment, les mensualités de crédit. Chaque année, c’est plus d’une centaine de milliers de personnes qui déposent un dossier de surendettement aux commissions régies par la Banque de France.
Pour éviter cette situation et en cas de possession d’un prêt immobilier, il est possible de faire une demande de regroupement de crédits ou une négociation de crédit. Il est vrai que si la réduction de vos frais personnels ne vous suffit pas à éviter une situation de surendettement et à sortir de l’endettement, le regroupement de prêts peut être une solution.
Le regroupement de prêts pour réduire ses charges
La demande de regroupement de prêts auprès d’un organisme spécialisé permet de rassembler toutes ses dettes en un seul prêt pour obtenir des mensualités réduites et unifiées. Cette alternative permet d’éviter un risque de surendettement.
Également, avec les restrictions du Haut conseil de stabilité financière sur la durée d’emprunt et la limite du taux d’endettement à 33 %, de plus en plus de foyers se retrouvent freinés pour la poursuite de leurs travaux immobiliers. La plupart ont contracté un crédit en excédant leurs limites autorisées. Le rachat de crédit peut alors leur permettre de surmonter cette difficulté. Pour preuve, au mois de mai, le rachat de crédit représentait 32 % de la production de crédit à l’habitat et 47 % au mois d’avril, durant la période de confinement.
Le rachat de crédit : une tendance à la hausse
Pour les emprunteurs qui cherchent à diminuer leurs charges afin d’éviter de se retrouver dans une situation difficile ou qui accumulent les dettes, le regroupement de prêts devient une véritable alternative. Cette dernière permet de réduire l’échéance de 30 % à 60 %. Cela permet à l’emprunteur de mieux gérer son budget avec des mensualités réduites. De cette façon, il pourra faire face à ces charges et éviter de se retrouver dans une situation de surendettement. D’autant plus avec les conditions d’octroi de prêts strictes d’aujourd’hui.
La durée d’emprunt est strictement limitée
Le Haut conseil de stabilité financière a exigé qu’aucun emprunt ne devait dépasser la durée de 25 ans. De ce fait, les emprunteurs qui voulaient allonger leur prêt pour revenir à 33 % d’endettement sont pénalisés. D’autant plus que, pour couvrir les risques, certains organismes bancaires ajoutent 0,1 point de plus au taux d’ordinaire facturé.
Les banques sont intransigeantes sur l’apport personnel
La plupart des banques refusent désormais d’octroyer des financements à 110 %. En effet, elles souhaitent éviter de récupérer le bien immobilier à une valeur moindre que le capital restant dû. Par ailleurs, il faut être dans la capacité de pouvoir, au minimum, financer les frais de garantie de l’emprunt, le coût potentiel des travaux ainsi que les frais de notaire.
Les banques bloquent la délégation d’assurance malgré les restrictions
Malgré la mise en vigueur de lois qui ont pour objectif d’ouvrir la concurrence pour l’assurance de prêt, les banques font encore de la résistance pour garder le monopole. En effet, les établissements bancaires sont un obstacle pour l’ouverture de la concurrence. La banque reste la seule à fixer les garanties minimums que doit prendre l’emprunteur et c’est elle qui décide d’accepter une assurance externe. Bien qu’elles n’aient pas le droit de vous pénaliser, elles peuvent s’appuyer sur des conditions du crédit moins avantageuses.
Les établissements bancaires persistent à garder un contrôle sur le marché de l’assurance emprunteur. Cela peut jouer en défaveur de l’emprunteur étant donné que le taux de l’assurance peut être considérable. La loi Lagarde permet de sécuriser les emprunteurs en interdisant la banque de pénaliser en cas de délégation d’assurance.
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